I'm a vampire, creature of night [Sebastian Storm]

Je suis un vieux de la vieille. Avec plus de 6 siècles de décalage avec le monde moderne, je dégage une certaine élégance naturelle qui était pourtant répandue à mon époque. Je suis un être relativement mystérieux, et j'avoue apprécier d'entretenir ce flou autour de ma personnalité. J'étais une légende jadis, excellent dans mon art. Un vrai vampire assoiffé de sang, sans limite, qui appréciait de séduire ses proies féminines avant de les consommer. J'aime sentir l'attirance chez mes interlocutrices féminines et j'ai toujours su apprécier ce contrôle mental que je pouvais avoir sur leurs faibles esprits humains. Néanmoins, malgré mon aspect de vampire sans foi ni loi, je réserve une personnalité bien plus complexe pour ceux capable de la voir. Je n'aime cependant pas dévoiler mes faiblesses, surtout lorsque je ne suis pas dans le contrôle de ces révélations. D'apparence confiant, vantard et peu modeste... Je me cache derrière cette fausse assurance pour dissimuler mes plus grandes failles, mes blessures et mes plus profondes peurs. Essayez donc de vous réveiller 600 ans après avoir vu votre plus grand amour mourir sous vos yeux, par votre faute, dans un monde qui vous est inconnu... cela a de quoi susciter quelques angoisses. J'aime pourtant jouer de cette ambiguïté avec mon entourage, préférant de loin que l'on me déteste et ne veille ma peau, que l'on ai pitié de moi.

Laissez-moi vous compter l'histoire passionnante de "Sebastian, The merciless". Devenu vampire et pirate malgré lui, il y a plus de 600 ans.

Je n'étais qu'un gamin lorsque mes parents m'ont vendu à des marchands qui voyageaient sur les mers du monde. Je n'avais que 8 ans à l'époque et il faut croire que j'étais la bouche de trop à nourrir. Mes parents, dans mes souvenirs sombres, n'étaient que de pauvres fermiers et j'étais le petit dernier d'une fratrie de 6 enfants, tous en âge de travailler la terre et d'élever le bétail. J'étais un jeune garçon frêle et fragile. Lorsque cet hiver-là, notre père perdit une récolte entière à cause du gel tardif, la famille était au bord de la famine. J'étais la bouche de trop à nourrir, à soigner, et je ne servais à rien. Alors, un jour où mon père vendait la viande de son dernier porc abattu la veille brutalement sous mes yeux, des marchands arrivèrent devant l'étalage pour marchander sa viande. Mon père avait besoin d'argent et tenta en vain de retirer le prix le plus offrant pour cette viande qui serait le seul gagne-pain de la semaine pour notre famille. Le vieux capitaine du navire, posa son regard noir sur moi. Je grelottais avec mes habits débraillés et les chaussures trouées dans mon coin. Ma peau pâle, mes cernes et mes lèvres bleutées ne me donnaient pas fière allure pourtant, cet homme se mit à enchérir sur mon sort. Je fus stupéfais de voir mon père répondre à cette enchère. Je cru dans un premier temps à une blague, une vieille boutade de marchands... Mais lorsque l'argent fut mis sur la table et que la main-forte et sale du marchand se posa sur mon épaule, je compris que je ne reverrai jamais ma mère, mes frères et mes sœurs.

Pétrifié, j'embarquais à bord d'un navire, puant la poiscaille en tout genre, l'alcool et la moisissure. Les premiers jours en mer furent un enfer ! Je n'étais jamais monté sur un bateau de toute ma courte vie et le remous des vagues me rendit malade pendant des jours. J'étais la risée de tout l'équipage qui s'amusait à me confier les tâches les plus ingrates et humiliantes. Nous passions toujours plusieurs jours en mer et seulement quelques heures sur terre. Souvent, les marchands en profiter pour assouvir leurs plus abjects désirs sur des filles de joie qu'ils ne traitaient pas forcément mieux que du bétail. J'étais souvent alors chargé de faire le guet pendant que ces messiers terminaient leurs besognes. J'étais si jeune que ces rapports me donnais encore plus la nausée que la mer houleuse. Je fus le témoin de scènes répugnantes où l'homme assouvi la femme à tous ses désirs sans aucun respect ou plus de considération que pour du bétail.

Les années défilèrent, à chaque port où nous nous arrêtions, je commençais à essayer de m'enfuir. Dés l'âge de 12 ans, j'attendais que mes propriétaires soient assez saoul ou occupé à satisfaire leurs besoins sexuels pour tenter de m'enfuir. À chaque port, je tentais des astuces nouvelles. Je voulais fuir ce calvaire ! Mais à chaque fois, ils me retrouvaient et me faisaient payer ma tentative de fugue. Les punitions étaient... Innommables. Je perdais un peu plus de dignité à chaque escale, à chaque tentative vaine. Chaque nuit, après qu'ils n'aient tous finit de me torturer physiquement, mentalement, je me jurais qu'un jour, lorsque l'on me donnerais assez de force, je leur ferais payer ces années de souffrances.

Ma patience fut récompensée. Lors d'une énième escale, à l'aube de mes 18 ans, je rencontrais dans un bar un homme étrange. Il était grand, élégant, brun. De lui, se dégageait une prestance, un charme naturel et une certaine force que je ne saurai pas expliqué. Je le vis, soumettre cette jeune femme, il n'avait besoin que d'un regard pour la persuader de le suivre au-dehors. J'observais ce ballet intrigant et décidé de le suivre à l'extérieur. Je voulais savoir qui il était, comment faisait-il cela... La scène dont je fus témoin me laissa étrangement de marbre. Dans une ruelle sombre, l'homme était en train de s'abreuver ou se nourrir au cou de cette jeune demoiselle. Elle semblait étrangement en retirer une certaine satisfaction. Lorsqu'il eut terminé, il sembla à nouveau susurrer plein de charme, des mots à la demoiselle qui la fit s'éloigner sans plus de drame. L'homme s'essuyait les lèvres d'un mouchoir avant de s'approcher de moi.

"Je crois que tu t'es perdu petit..."
"Quel genre de... Créature êtes vous ?"

J'étais fasciné et hypnotisé par cet homme qui dégageait une aura tellement puissante qu'on ne pouvait que l'admirer ou le craindre ! L'homme eut un léger rire et s'approcha de moi en dévoilant son identité. Des veines saillantes sous ses yeux qui s'injectaient de sang et des canines d'un blanc éclatant qui luisaient sous l'éclat de la lune.

"Je suis un vampire, une créature de la nuit, as-tu peur ?"
"Non... j'aimerai être quelqu'un comme vous..."
"Il suffit de le demander..."

J'étais surpris et captivé. C'était comme si à cet instant précis, j'avais la conviction que cette nuit allait changer le court des choses pour moi. L'homme me fit boire son sang. Je n'hésitais pas, ne tremblais pas et demandais farouchement à cet homme ce que je devais faire à présent.

"Mourir !"

Je n'eus pas le temps de réaliser ce qui allait se produire, l'homme brisait simplement ma nuque en me laissant derrière lui. Une création de plus sur son passage, mais une création qui ne le décevra pas. Je m'éveillais brutalement alors que le capitaine venait de me retrouver dans la ruelle, un seau d'eau glacé et des coups dans les cotes m'avaient extirpé de ma torpeur mortuaire.

"Bouge ton sale cul sale vermine ! On a deux trois trucs à t'apprendre encore ! Tu finiras par te soumettre et comprendre que rien ne sert de chercher à t'en sortir !"

Sous les coups et les bousculades, je rejoignais le navire. Je regardais autour de moi dans l'espoir de revoir le vampire. Cet homme, qui s'était rit de moi en me faisant croire que ma vie allait changer. Sur le pont, les matelots commencèrent à se relayer pour me faire vivre le même enfer que depuis des années. Depuis longtemps, j'avais cessé de supplier leur immonde personne de me laisser. Je les laisser me maltraiter sans sourciller. Mais cette nuit-là... Quelque chose se mit lentement à gronder en moi. Je sentais une faim, une soif dévorante s'éveiller. Leurs rires gras devenaient assourdissant, j'avais de la fièvre, mon corps se mettait à transpirer excessivement. Lorsque le capitaine m'attrapa les cheveux pour tirer ma tête en arrière... Sans que je ne comprenne comment... je le désarmais de son poignard et lui tranchait la gorge profondément. Je profitais de la stupéfaction pour tremper mes lèvres dans le liquide vermeil qui s'écoulait de ses jugulaires avant de relâcher son cadavre sur le pont...

Une stupeur s'éleva dans l'équipage, je fermais les yeux en sentant cette force, cette puissance s'éveiller en moi et je me mis à rire. Pour la première fois depuis des années, depuis ma naissance, je pouvais rire ! S'en était finit pour eux. Cette nuit-là fut celle de mon premier massacre ! Tout l'équipage sans exception fut assassiné et démembré par mes soins. Je gardais mes plus horribles bourreaux pour la fin. Prenant plaisir à les traquer sur le navire, à les entendre prier un dieu qui ne les entendrait pas. J'aimais les entendre se repentir en vain, implorer mon pardon. Cette nuit-là, le Santa Maria devint mon navire et sema les cadavres de mes victimes derrière lui, nourrissant les requins et autres mammifère marin qui voudraient bien se repaître de leur chair froide.

Dés lors, naquis le tristement célèbre pirate "Sebastian The Merciless". J'écumais les mers, pillant les navires, tuant leurs équipages sans aucune pitié. Lorsque je posais pied à terre, tout le monde craignait mon arrivée. Ma réputation s'ébruitait de village en village. Au fil des mois, je me présentais sous le nom de Sebastian Storm. Je n'avais plus réellement de souvenir de ma famille et je décidais d'user de ma réputation de pirate pour me faire un nom. Storm, l'impitoyable tempête Sebastian Storm.
À cette époque, les vampires ne craignaient pas de se nourrir d'humains ! Nous étions libres, craint ou admiré ! J'aimais sentir cette puissance, ce contrôle. Je découvris également, l'attirance que je pouvais créer chez une femme. Pourtant, il me fallut plusieurs décennies pour réussir à trouver du plaisir avec l'une d'entre elle. Mon esprit torturé si jeune avait appris à se dégoûter du plaisir charnel, mais... Une femme fit basculer mon être et chavirer mon cœur. Elle était si belle, si puissante... Les sorcières et leurs pouvoirs m'avaient toujours subjuguaient. J'avais un profond respect pour ces femmes de caractère. Cassandra était magnifique. Je l'admirai et je la respectais. À cette époque, des confréries commençaient à se monter afin de contrer la recrudescence de vampires. Nous étions de plus en plus nombreux, et rien ne semblaient pouvoir nous contrôler et nous arrêter. Les sorciers soucieux de l'équilibre des choses devenaient de plus en plus radicaux à notre encontre. Alors que rien ne semblait pouvoir arrêter ma soif et mes massacres, Cassandra décida d'assécher mon corps et mon cœur afin de me protéger de la confrérie. Placé dans ce cercueil, j'usais de mes dernières forces pour revenir par l'esprit sous forme de visions pour supplier Cassandra de me laisser vivre.

Cassandra, avait créé un monstre capable de traquer le moindre individu gardant de sombres secrets pour lui. Cette bête effroyable échappa au contrôle de mon amante. Le monstre se retourna contre elle, qui gardait le plus sombre secret... Celui de mon existence dans la ville sous-terraine. J'assistais alors impuissant à la mort de mon grand amour, dévorait et liquéfié par ce monstre hideux et qui fut bien vite renvoyer en enfer par la sorcière qui l'avait créé, Cassandra elle-même. J'étais coincé dans ce cercueil, avec plus de 600 ans pour revivre cette horreur et la vision de ma tendre et bien-aimée, Cassandra mourante devant mon impuissance.

Il fallut plus de 600 ans pour qu'enfin, par mégarde, l'on me nourrisse d'un peu de sang. Enfin, je pouvais reprendre le contrôle d'un esprit pour le pousser à venir me délivrer. C'est là... Que je fis la connaissance d'Elizabeth Saltzman. Près du moulin de la Salvatore School, je découvrais combien les choses avaient changé en 600 ans. J'étais subjugué par cette école, ces élèves aux pouvoirs surnaturels, se côtoyant et s'élevant tous ensemble. Moi qui n'avais connu que la solitude... Mes vieux penchants pour la séduction me revinrent assez rapidement, je n'avais pas vraiment perdu la main. Je savais qu'Elizabeth succomberait facilement à mon charme. Si seulement ce MG ne s'en était pas mêlé... Tout aurait été plus simple. Cependant, malgré ce léger contre temps, j'obtenais enfin mon éveil. Libre d'arpenter l'école comme bon me semblais et de séduire Elizabeth... Une sorcière au potentiel exceptionnel, j'en étais certain, je le sentais émaner d'elle. J'avais envie d'intégrer cette école... Principalement, car le monde moderne m'effraie secrètement. Je n'ai plus envie de me sentir seul, je risquerai bien vite de retourner dans l'enfer dans lequel l'on m'avait plongé il y a 600 ans. Je suis un être torturé, brisé et le monde aime anéantir ce qu'il juge défaillant. Elizabeth est comme moi. Je ressens son âme, elle m'attire tellement, comme un aimant attiré par le métal. La tension entre nous est palpable, agréable, agissant comme une drogue lente et dure. Je ressens que nous pourrions faire de grande chose, seuls remparts à notre histoire... Son père, Alaric Saltzman, et sa mère... Caroline Forbes ! Qui s'amuse à l'éloigner de moi en pensant qu'un petit séjour en Europe pourrait y changer quelque chose. Comme une désintox à vilain vampire... Il n'existe aucun sevrage efficace. Le seul remède serait de me planter un pieu en plein cœur et j'aime les narguer avec cette éventualité. Prenant plaisir à jouer avec leur nerf. Suis-je bon pour ce monde ? Cette école ? Où vais-je simplement provoquer la perte de tous ? Réduire en cendres tout ce qu'ils ont battit pour faire renaître l'âge d'or des vampires et leur suprématie ?