« He is good at many things but he excels in forgiveness »
Il parait que la famille, c'est le pouvoir le plus important. Il parait que pour elle, on est capable de toutes les atrocités. Il parait qu'elle peut soulager nos maux, nos peines. Il parait seulement. On se retrouve malgré tout, seul, seul avec ses propres démons pour toujours. Ce n'est qu'une illusion, une simple argumentation pour justifier nos actes.
Un verre de bourbon entre mes doigts tandis que les autres épousaient la forme d'une bouteille de bourbon, je naviguais dans la beauté de l'architecture du manoir Mikaelson au caractère historique. La caresse de ses pierres ancestrales ravivait mes souvenirs enfouis d'une famille indestructible, en apparence. Et pourtant, nous étions une fratrie déchirée dans la profondeur des yeux clairs de Hope à notre entrevue. Nous étions notre propre fardeau, notre propre malédiction d'un bonheur interdit. Une déchéance qui perdura - sans doute - toute l'éternité pour jouer de ses plus mauvais tours avec l'aide de l'épée de Damoclès prônant au-dessus de notre tête. Je descendais lentement les marches d'une avancée lourde pour m'approcher de ce moment fatidique. L'immense pièce n'était pas bouleversée pour révéler un instant figé dans la clepsydre : la réunion de ma famille avant ce départ imminent. Je passais délicatement ma main au-dessus du poêle arrondi pour ressentir encore la chaleur des flammes où les morceaux de papiers se consumaient de poussières aigries, jadis. Les traits de mon visage dessinaient une froideur palpable à cette impression, un sacrifice amer qui ne portait, malheureusement pas ses fruits. Aucune rédemption n'était accordée à un monstre, un châtiment brutal envers mon inhumanité. J'étais condamné à vivre éternellement avec le poids de mes anachronismes, sans éprouver une forme de paix.
Depuis le retour de mes ailes ténébreuses sur le sol, je n'avais cessé de penser à la venue de mon frère aîné : Elijah, l'homme doté d'une créativité sage et d'une droiture exemplaire. Lui, accompagnant mon âme dans les abysses de la faucheuse pour laisser ses ambitions personnelles. Si Camille était revenue, pourquoi pas lui ? Je ne croyais pas à l'espoir et pourtant, je comprenais sa signification grâce à une pièce manquante de mon être. Il était mon fidèle pilier même si, nos ententes possédaient nos propres démons dans ma traversée égocentrisme. Un fort soupir s'extirpait de ma gorge tandis que mes pas s'achevaient vers les marches pour m'y asseoir. Un premier verre descendait la cascade de ma tranchée et pourtant mes doigts se serraient autour du cristal, mon esprit, lui, exprimait une envolée d'images frustrantes où l'éclat du verre se brisa en mille morceaux. Un fin sourire naissait à la vision des morceaux implantés dans ma chair, aucune douleur, aucun sentiment se faufilait dans mon intérieur. Je buvais le liquide précieux de la bouteille et soudainement les portes du manoir grinçaient dans un bruit d'effroi. Mon rictus s'allongeait imaginant une mare de sang où ma prochaine victime ne détiendrait pas d'échappatoire. Avec vivacité, je me redressais pour accueillir mon invité, j’entrouvrais les lèvres pour hausser la voix tentant de jouer dans une intimidation digne de grand méchant loup.
Néanmoins, mes lèvres se refermaient à l'odeur familière puis dans un simple murmure :
« Mon frère. Si tu savais depuis combien de temps, j'espérais te revoir. »
Le son grinçant d'un vieux carillon ne cessera de raisonner dans mon âme. Par conséquent, j'ai décidé, depuis toutes ces décennies, de regarder au-delà de la frontière du monde visible. Elle permet de vivre ses rêves, d'exploiter ses tourments pour mieux les apprivoiser à notre guise. Non, nous ne sommes pas Maître de notre destin, encore une rhétorique futile inventée par l'homme pour justifier cela.
»
(c) crackle bones
Sujet: Re: He is good at many things but he excels in forgiveness | Elijah. Dim 12 Mai - 5:47
Au cours de ma longue vie, j'en suis venu à croire que nous sommes liés à jamais à ceux avec qui nous partageons notre sang, et bien que nous ne puissions pas choisir notre famille, ce lien peut être notre plus grande force, ou notre plus grand regret. Aussi loin que je m’en souvienne, la famille à toujours été une immense source de pouvoir mais en retour, vous êtes particulièrement vulnérable envers vos ennemis.
Depuis quelques années maintenant, Elijah Mikaelson avait quitté le monde des vivants afin de rejoindre celui des morts au côté de son frère. Mais la réalité était tout autre. L’endroit où se trouvait désormais l’originel n’était autre que l’obscurité le privant de toute source de lumière aussi infime soit-elle. Il était plongé dans les ténèbres face à lui-même. Il devait faire face à ce qu’il avait enfoui depuis des siècles. Cette fameuse porte d’un abattoir rouge renfermant le monstre qui était en lui. Durant son existence, il n’avait cessé de l’enfouir en lui gardant ainsi le contrôle. Et pourtant, combien de fois cela était-il arrivé qu’il le perde. Personne ne pouvait lui venir en aide, pas même son propre frère qui devait être dans la même situation avait-il pensé à de nombreuse reprise afin de ne pas perdre la raison. Chaque fois qu’il fermait les yeux, sa vie entière défilait sans cesse dans son esprit, remémorant chaque souvenir l’enfonçant dans sa détresse. Les hurlements étaient le seul moyen qu’il avait pour essayer d’oublier, mais il ne pouvait pas. La mort de Tatia, Céleste, Gia, Hayley, ne faisait que passer en boucle le brisant un peu plus pour finalement l’anéantir, le briser. Le combat qu’ii menait contre lui était perdu d’avance et pourtant, une infime partie de lui voulait encore se battre. L’originel ne pouvait se résoudre à abandonner. Toutefois, ses démons allaient-ils réussir à prendre possessions de lui ?
Pour la énième fois, la mort d’Hayley refit surface ainsi que les paroles qu’il avait échangé à son sujet avec son frère lors de sa visite en France. N’arrivant plus à supporter ce cauchemar, il poussa un hurlement de souffrance et donna un énormément un coup qui fit un boucan monstrueux. Toutefois, ce bruit ne devait pas avoir lieu pour lui. C’est alors que l’originel ouvrit les yeux en mettant sa main devant ses yeux. La lumière du jour vint d’atteindre ses pupilles devenant ainsi plus petite que la normale. Il ne fallut que quelque instant à l’homme pour s’habituer aux rayons du soleil.
Où suis-je ? Qu’est qui se passe ? Serait-ce à nouveau une illusion ? Comme si ce n’était pas assez. Pensa-t-il.
Un endroit sombre, lugubre dégageant une atmosphère de mort. Des odeurs de corps en putréfaction sont percevables. Mais au centre de la pièce se trouve un cercueil dans lequel est l’Originel. Il essaye de comprendre la situation tant bien que mal en restant allongé. Quoi qu’il en soit, il semble que le silence raigne autour de lui. Le seul bruit étant perceptibles est sa respiration. Deux mains vinrent se poser de chaque côté du cercueil sortant ainsi l’originel. Son regard se posa sur la pièce en tournant sa tête de gauche à droite cherchant à savoir où il était. Hélas, il n’eut pas la réponse et ne reconnaissait absolument pas les lieux. Malheureusement, l’endroit est en profondeur et semble être dans un bâtiment abandonné. Ce n’était pas pour autant qu’il compte rester coincé ici. Pourtant, il sent bien que sa force a considérablement diminué ce qui n’alla pas arranger la situation. S’approchant d’un mur, il vint frapper celui-ci pour savoir s’il était creux ou non. Par chance, ce fut le cas.
Il devrait faire l’affaire. Je dois absolument retrouver Niklaus. Se dit-il en se préparant.
Prenant une profonde inspiration, son bras se leva et donna un grand coup dans le mur créant ainsi une fissure. Fronçant les sourcils, il n’en revient pas. Regardant sa main, l’originel grinça des dents et s’énerva en redonnant un coup dans le mur. Cette fois-ci seulement le mur vint totalement s’écrouler. Cette action vient de lui couter beaucoup d’énergie et son corps commence à le regretter amèrement. Avant de quitter les lieux, son regard vint se poser une dernière fois sur le cercueil puis s’en alla. Quelques minutes plus tard, Elijah est enfin dehors. Il ne peut pas y croire. La rougeur qui c’était créer sur sa main est bien réel. Sans comprendre, il était revenu dans le monde des vivants mais pas n’importe où. La Nouvelle-Orléans. Il reconnait cette ville les yeux fermés. Malgré sa disparition, elle n’a pas changé. Un vent frais vint caresser sa peau ainsi que sa chevelure. Pourtant, une tache sombre apparut brisant ce moment de bonheur. Cette soif de sang qui ne fait que grandir en lui dont il en put s’en défaire. Et au vu de ce qui lui était arrivé quelques minutes plutôt, il n’a pas d’autre choix que de s’abreuver de cette substance rouge vif dont il avait été privé.
La zone dans laquelle il se trouve n’était pas vraiment animé. C’est un endroit éloigné de la ville qui compte un petit restaurant proposant des plats typiques de la ville. Marchant d’un pas déterminé vers le bâtiment, l’homme franchit la porte d’entré et posa son regard sur une femme qui n’nettoya une table au fond de la salle.
- Bonjour, je suis désolé mais nous sommes fermés pour le moment Passez plus tard.
Aucune réponse ne fut donnée de la part de l’originel. Aucune émotion n’est retranscrite sur son visage. La jeune femme se demande ce qu’elle compte faire pour faire partir le client. L’idée d’appeler de l’aide lui traverse l’esprit mais elle espère garder le silence et qu’il parte de lui-même. Tandis que son regard reste focalisé sur la serveuse, ses yeux prirent une tout autre couleur ne laissant plus apparaître le marron noisette que la serveuse pouvait regarder. Chaque pas qu’il fit vers elle, laisse apparaître des veines sous yeux ainsi que le prolongement de ses canines. Soudain, un cri se fit entendre mais sans qu’elle n’eût le temps de reprendre sa respiration, l’originel avait déjà enfoncé ses crocs profondément dans sa carotide arrachant les bras de son corps. C’est alors que trois hommes entrent dans la salle en cirant le nom de la serveuse. Lâchant son corps au sol ainsi que ses bras, il se tourne vers les trois hommes et s’attaqua au premier en lui arrachant les yeux et la langue. C’est sans compter que le blond essaya d’enfoncer un balai dans le dos d’Elijah mais il se retourna et d’un geste bras il coupa la tête de l’homme créant une giclé de sang sur la vitre. Le troisième décède d’une violente morsure au cou et tombe sur la marre de sang au sol. N’ayant pensé à rien d’autre que de s’abreuver et de faire terre les humains, il avait oublié de faire attention à son costume. Ses vêtements sont recouverts de sang et plus particulièrement les manches et le torse de sa chemise, plus si blanche.
Remettant correctement les manches de sa chemise, Elijah sortit du restaurant en passant sa langue contre sa lèvre inférieure afin de retirer le sang qu’il reste. Retrouvant sa force il serre ses poings puis relâcha la pression en réfléchissant. Sa priorité étant de retrouver son frère, le plus judicieux est de retourner à la demeure. Le trajet fut court, du fait qu’il utilise sa vitesse vampirique. A la vue de de son foyer, il ne put s’empêcher de sourire. Posant sa main sur le poignet de la porte, il sentit une présence qui lui est familière. Sans attendre, il entra et posa son regard sur frère en affichant un léger sourire ne pouvant cacher sa joie.
- Niklaus, je suis heureux de te voir ici. J’espérais également pouvoir te voir, il faut croire que même la mort ne peut pas nous détruire à en juger par notre retour.
S'avançant vers lui, Elijah vint le prendre dans ses bras.
Sujet: Re: He is good at many things but he excels in forgiveness | Elijah. Jeu 16 Mai - 2:34
« He is good at many things but he excels in forgiveness »
La pénombre des marches de l'Enfer pour une rédemption déficiente apportait l'avantage d'une seconde chance, un moyen de ne pas substituer les erreurs commises. Et pourtant, la haine demeurait plus forte comme-ci, elle prenait totalement le contrôle de mon corps. Elle guidait ma soif vengeresse contre les âmes contraires de ma visualisation présente du monde. Les caractéristiques d'inabordable, d'indomptable, d'insensibilité parcouraient une amplification fulgurante, à l'instar de l'être que j'étais avant ma mort. Ce monde-là n'était qu'une échappatoire du brasier de l'agonie solitaire où j'avais perdu mon frère aîné dans ce paradoxe. Néanmoins, je pouvais tromper les apparences réelles subtilement pour ne pas à avoir l'empreinte d'un soutien, je n'avais besoin de personne. L'ambiance devenait moins mélancolique quand l'ombre d'Elijah entra dans l'immense pièce du rez-de-chaussée. Intimement, un vent de soulagement effleurait mon visage d'une satisfaction indescriptible. Tant de choses à lui déclarer et pourtant, les maximes se forçaient à ne pas répondre. Il était difficile d'énumérer ses ressentis profonds à cause d'une pudicité de fer même avec les membres de ma famille. Certes, les larmes avaient navigué dans des rivières pendant plus de mille ans, mais mon organe bloquait une émotion fluide.
L'odeur des globules rouges titillait sévèrement mes narines émanant de la silhouette d'Elijah. Les sourcils froncés à la vision d'un célèbre monstre dans une chambre rouge flaquait mes pensées où naissait un sourire espiègle sur mon visage. La facette inhumaine d'Elijah semblait s'extirper de la surface de son élégance notoire, quel plaisir d'être témoin de sa facette cachée. Mon corps resta stoïque, décontenancé de ce mirage, je n'osais même pas croire à cette scène. L'esprit était farceur, mais quand son corps s'entrechoquait contre le mien, je ne pouvais plus cacher ma jubilation de cette étreinte. Je pouvais y croire, je pouvais ressentir mon pilier revenir où la clarté serait plus mélodieuse en sa présence. Néanmoins, une légère tape dans le dos dont l'esprit s'amusait à me souffler, encore, une rêverie que j'éteignais rapidement par un hurlement silencieux. Ses mots étaient d'une véracité, la mort ne pouvait nous défier dans notre malédiction. Nous étions les emblèmes de la famille Mikaelson qui ne pouvaient être éradiqués, dorénavantAlways and Forever. Les chevaliers de l’Apocalypse pour apporter à ce monde maudit, notre écusson royal, notre hargne et notre pouvoir en récupérant notre - mon - royaume. Maintenant, la Nouvelle-Orléans tourbillonnerait dans notre gouvernement, enfin ce que j’espérais, car je convoitais amèrement cette ville, qui jadis, était ma propriété.
Un éclat de rire psychédélique s'échappait de mes lèvres tandis que mon corps s'échappait de celui de mon frère donnant un court moment familial. Evidemment que je n'étais pas friand d'une complicité par pudeur, mais l'instant avait été fortement apprécié. Un éclat de voix sincère où la jouissance était à son summun, à cet instant précis, je comprenais notre retour. Il suffisait d'une phrase d'un éternel proche pour me faire apprécier une autre vision. Non la rédemption demeurait moins acrimonieuse, elle était même revigorante.
« Que veux-tu, la mort ne peut vaincre les plus téméraires. Il faut croire que le monde a besoin de la fratrie Mikaelson. Notre malédiction n'est peut-être plus présente, elle devient peut-être notre force, à présent. » courbant les commissures de mes lèvres pour appuyer mes propos. Étais-je perspicace ou inconscient de la valeur de notre retour fatidique ? Peut-être que je me fourvoyais ? Mais croire à cette idéologie était le mieux à faire pour le moment.
Je posais une main sur l'épaule de mon frère :
« Comment te sens-tu ? J'imagine que le réveil était cuisant. » pivotant sur moi-même où ma main se détachait de son épaule pour lui montrer l'espace :
« Les choses demeurent toujours à leur place dans la demeure. Aucun changement à part la blessure de notre âme dans les profondeurs loin des nôtres. » rétorquais-je avec lassitude.
Le son grinçant d'un vieux carillon ne cessera de raisonner dans mon âme. Par conséquent, j'ai décidé, depuis toutes ces décennies, de regarder au-delà de la frontière du monde visible. Elle permet de vivre ses rêves, d'exploiter ses tourments pour mieux les apprivoiser à notre guise. Non, nous ne sommes pas Maître de notre destin, encore une rhétorique futile inventée par l'homme pour justifier cela.
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Sujet: Re: He is good at many things but he excels in forgiveness | Elijah. Ven 17 Mai - 14:55
Ce n’était pas la première fois que l’originel revenait à la vie mais, cette fois c’était différent. Malgré qu’il connût les lieux, il semblait comme un étranger dans sa propre ville et bien plus encore, dans sa propre demeure. Les retours dans le monde réels n’avaient jamais été facile mais il savait s’en accommoder. Pourtant, lors de son emprisonnement, une partie de lui savait qu’il ferait son retour. Avec les siècles, il avait appris que mêmes les êtres supposés mort ne l’étaient pas vraiment. Notamment avec son défunt père. Combien de fois était-il revenu semer le chaos chez les Mikaelson dans le seul but d’accomplir sa vengeance contre les géniteurs de Klaus. Elijah n’avait jamais pu le supporter. Rien ne pouvait arrêter son paternel comme rien ne pouvait arrêter l’originel.
Son esprit ne cessait de lui jouer des tours par l’apparition de souvenir passé. De cette porte rouge qui était entrouverte. Il n’arrivait plus à se regarder dans un miroir, rongé par les remords et la culpabilité. Ses démons n’avaient pas attendu pour tenter de prendre possession de lui. Voir son reflet dans la vitre de ce restaurant eu un effet destructeur qui allait être un souvenir de plus à supporter. Mais c’était une bombe à retardement avant que tout ne lui explose à la figure. Et pourtant, aucune émotion ne laissait transparaître sur son visage. L’expression du sérieux qui avait le don d’agacer certains des membres de sa famille qui cherchaient par tous les moyens de le faire lâcher prise le temps d’un instant.
Retrouver la demeure dans laquelle il avait vécu une grande partie de son existence avait eu le don de le faire sourire. Mais plus que tout, il avait espéré retrouver les siens. Son timing fut plus que parfait étant donné qu’il venait de retrouver son frère. Savoir qu’il était en vie lui procurait une joie immense qu’il dissimula par un sourire. Revenir sur terre était certes une épreuve mais rien ne pouvait être comparable quant à la torture que les deux originels avaient subis. Au moins, il pouvait avoir le plaisir d’avoir un moment de répit en présence de son frère. Visuellement, Niklaus ne semblait pas avoir changé tout comme lui. Mais au fond de lui, il savait qu’il était dans le même état que lui. Alors qu’il desserra son étreinte, il vint garder la même position droite en mettant l’une de ses mains dans la poche de son pantalon de costume.
Quelqu’un ne voulait plus que nous soyons morts. Notre retour n’annonce rien de bon. Je crains le pire pour nos ennemis.
- Je ne peux que croire que notre malédiction a été emporté dans notre mort. En revanche, quelqu’un a réussi à nous ressusciter donc cette personne doit détenir un immense pouvoir. J’espère seulement que ce n’est pas à des fins meurtrières. Évoqua l’originel en regardant autour de lui.
Qu’est-ce qui se passe dans cette ville, je dois savoir la raison de notre présence.
Le contact de la main de son frère contre son épaule le fit réagir ne s’attendant pas à cela Se reculant d’un pas il plissant les yeux, son regard fut d’abord posé sur sa main puis sur son visage. Ce n’était qu’un geste fraternel et pourtant, son corps avait décidé de réagir différemment que la normale. L’originel tenta de garder son calme et de garder la tête haute en écoutant les dires de son frère. En outre, il comptait esquiver sa question par l’ajout de nouveau propos.
- Je vois que tu es toujours mélancolique malgré ton retour. Ne devrais-tu par montré de l’enthousiasme face à ça ? Nous pourrons retrouver notre famille et ainsi espérer pouvoir vivre en paix comme nous l’avons toujours voulu.
Hélas, pensait-il vraiment ce qu’il disait en débit des évènements qui venaient de se produire. Sans compter que leur retour n’avait rien de normal. Elijah espérait que ce ne soit pas encore de la manipulation visant à les utiliser pour faire régner le chaos comme il avait l’habitude de toujours faire malgré eux. Soudain, un bruit perçant vint perturber la tranquillité des deux êtres. En effet, un poignard traversa la pièce mais Elijah se retourna afin de l’arrêter en l’attrapant avec sa main. Venant le garder en main, l’originel alla se poster derrière leur agresseur en utilisant sa vitesse pour finalement lui donner un coup de pied dans la rotule droite. De ce fait, le vampire tomba sur les genoux. Son envie de tuer grondait en lui mais ce serait une erreur de le laisser s’exprimer. Il fallait d’abord qu’il obtienne des réponses.
Sujet: Re: He is good at many things but he excels in forgiveness | Elijah. Ven 24 Mai - 2:08
« He is good at many things but he excels in forgiveness »
Je ressentais une atmosphère inaccoutumée stagnant autour de nos entités comme-ci on pouvait apercevoir des fines pellicules d'une fumée épaisse noire, symbole de nos ailes dans le monde des vivants. La situation demeurait complexe, et les apparences étaient la meilleure protection. J'étais heureux de voir mon frère tandis que mon âme introduisait mon fidèle passager noir. Une sensation d'atteindre un peu plus la noirceur à chaque épuisement du sablier. En temps normal, tout homme ressuscité porterait une destinée de côtoyer sa famille - Elijah n'avait pas tord - et d'éradiquer ses erreurs commises pour purifier une âme nouvelle au profit d'une rédemption. Et pourtant, l'irascibilité ainsi que l'incompréhension enivraient la danse de mes sens pour un silence déconcertant. En effet, je paraissais de nature calme devant la silhouette de mon frère aîné savourant - en apparence - les éclats lumineux d'une nouvelle existence contrairement à mon impulsivité légendaire. J'étais hargneux contre ce monde avec l'envie de l'écraser plus sévèrement qu'auparavant, alors je taisais ma chevauchée revancharde à sa présence. Puis, j'entendais dans cette situation de perte de contrôle, les sermons de mon frère, si je lui avouais mes réelles intentions. Il y avait des choses plus importantes comme les réflexions émises par le noble en costume. Elles étaient pertinentes et je n'étais pas naif à croire que nous étions présents par le bias d'une âme charitable. Si, nous étions la cause d'un sort dicté par notre famille, alors les répercussions seraient mortelles. On entrait de nouveau dans ce cercle vicieux infernal, protégeant sa famille - encore -. Je ne prônais pas l'espoir, mais si c'était l'œuvre de notre entourage, ma colère fiévreuse allait claquer leurs entrailles. Imbéciles.
Je laisse un long moment d'aphasie réfléchissant à la pertinence du poids de ses mots. Elijah ne semblait pas être au courant de phénomènes indomptables et il était en droit de recevoir les informations. Et si notre malédiction était d'une autre ampleur ? Lentement, je m'asseyais sur les marches de l'escalier et observais mon poignet d'un air dubitatif. La frénésie où les voix intérieures guidaient de boire mon sang étaient intenses, à peine, je prenais conscience de cette emprise que mes crocs épousaient fermement ma chair pour obtenir le sang dans ma gorge. | Action réalisée |. Je relevais le visage arborant un large sourire satisfait ainsi qu'un air indifférent à mon action pour, soudainement briser mon rictus. Un air dédaigneux fusillant le plus raisonnable de Mikaelson pour m'esclaffer d'un rire glacial :
« Vivre en paix ? Derrière tes bonnes manières, ton humour est cinglant. J'imagine que c'est un futile espoir qui s'exprime, il n'est pas salvateur Elijah. Crois-tu vraiment que tu vivras avec quiétude, après avoir goutté le sang pour retrouver tes forces ? Tu viens d'être condamné par ton propre réveil par ta violence sanguinaire comme le mien. Ne me dis pas que tu as demandé gentiment à quelques passants, la bête était en manque à cause de ce revirement de situation improbable. Le discours sur l'espoir n'est plus de ta circonscription, dorénavant. » rétorquais-je avec une immense touche de sarcasme dans ma voix.
Je ne quittais pas des yeux l'ombre de mon frère claquant ma langue sur mon palais :
« Notre malédiction n'est rien comparée à des phénomènes étranges qui se fourbent à la Nouvelle-Orléans. Je ne peux plus contrôler réellement ma transformation, ni mes interlocuteurs. Une faille en chacun de nous semble s'amuser à transformer ses hôtes en vulgaires marionnettes l'espace d'un court moment. Imagine les dommages sur Hope, sur Freya, sur tous nos proches, sur nous ? Il y'a quelque chose de plus grand qu'un Enfer clément. Je crains que la ville possède dans les entrailles de la terre, une bombe à retardement. Elle délivre la véritable nature des hommes : s'entre-tuer dans la frénésie. Je me réjouis totalement de ce spectacle, mais pas des conséquences sur certaines personnes. Le pouvoir au sang a toujours été ma spécialité, je n'aimerais pas à la partager. » soufflais-je avec avarement en portant une de mes mains sur l'emplacement de mon corps pour amplifier mon égoïsme.
Le son grinçant d'un vieux carillon ne cessera de raisonner dans mon âme. Par conséquent, j'ai décidé, depuis toutes ces décennies, de regarder au-delà de la frontière du monde visible. Elle permet de vivre ses rêves, d'exploiter ses tourments pour mieux les apprivoiser à notre guise. Non, nous ne sommes pas Maître de notre destin, encore une rhétorique futile inventée par l'homme pour justifier cela.
»
(c) crackle bones
Sujet: Re: He is good at many things but he excels in forgiveness | Elijah.
