A chaque fois... On se retrouvera Ft. Damon Salvatore

Il ne lui semblait pas avoir déjà connu ses lieux. Mais il s’y dégageait un réalisme à toute épreuve, comparé aux entrailles de l’enfer. En était-il sorti ? Avait-il simplement rejoint une autre dimension que Bonnie lui aurait créé ? C’était devenu compliqué pour le vampire à l’heure d’aujourd’hui de discerné le vrai du faux sur se qui l’entourait. Après tous les mondes parallèles qu’il avait pu connaitre : l’autre côté, l’enfer, la dimension que son ex petite amie lui avait créé. La vie elle-même était-elle finalement réelle ? ou bien était il encore dans sa chambre d’orphelina à faire un mauvais rêve dont Samuel n’arrivait pas à l’extirper. Une chose était certaine, la vie avait fini par le rendre fou. Parfois il se pensait même presque paranoïaque, mais la raison le rappelait toujours. Enzo avait bel et bien eu ce lourd passé et se trouvait présentement dans un lieu inconnu et s’apprêtait à vivre un futur, comme pour tout être, encore inconnu.

Des rues pavées, des habitations plutôt hautes aux charmes de l’anciens. Des résidus de potentiel bonheur, rien ne faisait penser aux murs de l’enfer, mais cela ne lui rappelait pas non plus Mystic Falls. Les rues étaient plus étriquées et moins lumineuse. Les couleurs de la ville étaient beaucoup moins claires, mais il semblait s’en dégager une certaine vie. Lorenzo avait bel et bien senti ses sens lui parler comme avant sa mort autour de ce nouveau décor. C’était ainsi pour lui, peut être comme une nouvelle chance de vivre. Afin de mieux comprendre là où il était tombé, Lorenzo avait pu échanger avec certaines personnes et miraculeusement pour son côté artistique mais tout particulièrement pour son amour de la musique, il était tombé à la Nouvelle-Orléans. Il est vrai qu’il aurait pu le déduire par les sonorités de Jazz sortant de certains bâtiments, mais il est toujours compliqué de tout placer méthodiquement dans son esprit quand tout vous paraît inconnu et chamboulé.

Le vampire pouvait désormais s’inscrire, même infiniment, dans la ville. Se trouver une place et peut être vivre. Installé dans un petit appartement, il avait pu se trouver une guitare et diverses lectures afin de passer le temps. Egoïstement il n’avait pas chercher à aller plus loin pour savoir si, il allait pouvoir retomber sur ceux de Mystic Falls. Ils avaient certainement chacun fait leur deuil, alors à quoi bon venir remuer le passé pour peut être se perdre à nouveau ? Et il n’était pas certain non plus d’être revenu les deux pieds sur terre, il n’avait pas encore pu trouver de repère, mais en même temps il ne les cherchait pas.

C’était une nouvelle journée qui débutait pour lui, il les vivait en décalé, se levant plutôt en début d’après-midi. Préférant nettement déguster du salé, il c’était rendu dans les rues de la ville pour trouver un semblant de food-truck qu’il dénicha au coin de sa rue.

- Je vais vous prendre un cône de beignets de calamars s'il vous plais, Avait il alors demandé au gérant du truck.

Armé de son dit repas, il pouvait désormais arpenter les rues de la ville et visiter en ce qu’il faisait sa matinée déjà achevé pour les personnes se levant à des heures correctes. Il prenait le temps d’écouter certains musiciens de la ville tout en dégustant les beignets gras qu’il avait en main. Il ne faisait pas tellement attention maintenant à se qui l’entourait, les murs extérieurs des bâtiments se ressemblaient et il allait prévoir du temps pour visiter les lieux à voir de la ville. Mais un panneau avait tout de même fini par attirer son attention. Le vampire était revenu dessus à plusieurs reprises pour être certains de se qu’il venait de lire. Et effectivement, il y était bien inscrit : Salvatore. Accompagné de désignation d’école. Le portail semblait fermé et les lieux avait même l’air désert. De prime abord, il n’avait pas reconnu le manoir.

Abandonnant alors son sachet, il escalada le fameux portail pour pouvoir alors s’aventurer sur le chemin. Ce n’était pas anodin s’il était tombé sur cet écriteau. Damon était-il ici ? Ou bien peut être encore Caroline qui c’était mariée à Stefan aux dernières nouvelles. Il sentait, qu’il allait peut-être renouer avec le passé. Les signes ? Enzo y croyait purement et simplement. Peut être avait il cherché à ignorer ce qui était derrière lui, mais c’était en tout les cas, vrais semblablement venu à lui. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour reconnaître le bâtiment, mais c’était bel et bien le manoir. Que faisait il ici ? Peut être était-il face à une reproduction de ce dernier, mais alors elle serait simplement parfaite. Ou bien peut être avait il été amené ici par Bonnie ? Elle était talentueuse alors après tout pourquoi pas ? Mais dans quel but ? C’était une curiosité alléchante et qui disait nouvelle curiosité, disait forcément découverte. Enzo se devait d’y aller. Bien que tout semblait calme et voir même désert, il cherchait une porte d’entrée, mais aucune ne semblait être ouverte. Par chance il y avait une fenêtre qui semblait entre-ouverte, par la quelle il réussit à entrer. Mais une fois à l’intérieur, il ne reconnaissait rien, tout était formaté tel une école. Où se trouvait le mini bar et le salon ? Et puis même la cuisine. Lorenzo quittait une salle qui semblait être, une salle de classe pour gagner maintenant les couloirs. L’esprit de la maison était toujours le même, mais rien ne ressemblait à se qu’il avait vu avant de partir.

- Damon ? est-ce qu'il y a quelqu'un ici ? criait-il dans l'espoir d'une réponse. Tu as de trop grand espoir mon petit Enzo. C'était il finalement murmuré à lui même, comme pour stopper l'entrain qui l'avait désormais animé

 

Un long et doux silence presque mélodique, c’était une harmonie qui n’avait jamais su rythmer le manoir Salvatore, du moins pour le temps qu’il avait pu le connaître. Il y avait toujours eu des gammes différentes, joués ici. Celles de la peur, de la joie. Aussi celles de l’amour et du désarroi. Mais jamais, il n’avait pu entendre un calme, régner entre ses murs. C’était presque devenu irréel à son esprit. Et pourtant, sa voix était venue apporter une mélodie à ses lieux, ainsi que ses pas. A son sens et en vu de l’éternel silence des lieux, ses questions resteraient sans réponse. Et pourtant, le bois avait fini par former des bruits plus distincts, comme si elle il venait apporter une rythmique à ses sons. C’était comme si une nouvelle harmonie était prête à retentir entre ses murs. Il c’était donc stoppé et attendait que ce bruit finisse de se rapprocher. Qui en était l’auteur ? Il n’en avait pas la moindre ici pour le moment, mais plus vite qu’il ne l’aurait pensé il avait fini par pouvoir mettre un nom à ce mélodieux vacarme. Damon Salvatore était donc toujours de ce monde. Ce regard bleuté, qu’il détenait, était reconnaissable entre mille. Cette voix qui avait été sa compagne durant des jours à Augustine ne pouvait pas être oublié non plus. Mais il y avait aussi l’atypie de son visage, si marqué. Alors que ses yeux avaient durant un quart de seconde rejoint les siens, ils avaient pourtant très rapidement glissé vers sa clavicule qui lui dévoilait un flux de sang présent et qui s’écoulait en lui.

Enzo arqua alors son sourcil avant de glisser ses mains dans ses poches dans un haussement d’épaule. Puis un sourire était venu décorer le coin de ses lèvres avant de faire quelques pas en sa direction. Sentir la vie émaner du corps de son ami lui prouvait bel et bien que tout avait bel et bien changé.

- J’ai fini par oublier le sens même de ce mot avec le temps, Avouait-il sans réel remord. J’aurais plutôt dit, intrigué voir même stupéfait ou encore surpris. En tout cas tout ce qui peut entrer dans ce champ lexical, termina finalement le vampire en avançant vers son ami.

La situation pouvait presque laisser envisager que tout cela n’était qu’une vaste boutade. Mais, il avait déjà été mit au courant du retour à la vie humaine de Damon, par Bonnie du temps où il était encore dans le monde qu’elle lui avait façonné. Il ne pouvait que désormais confirmer un retour à la vie inespéré. Il y avait seulement certaines différences, mais c’était certainement mieux ainsi, mieux que de vivre dans nos plus grands cauchemars.

Il y avait déjà eu trop de mots prononcés à son goût. Le geste qu’il s’apprêtait à faire n’était pas synonyme de faiblesse, mais il clôturait le questionnement sur son espoir. Comment ne pas enlacer la clef d’une vérité certaine ? Damon était la présence qui lui ôtait tout ses doutes sur ce qui se passait et il était surtout la seule famille qu’il considérait aujourd’hui. Alors sans réellement attendre il était venu face lui pour l’enlacer, dans une accolade qui se voulait rassurante mais aussi bien présente. Evidemment que Enzo avait fait attention à la force qu’il y mettait, même si c’était compliqué, en vu des habitudes prisent jusqu’à maintenant. Tout n’était presque que répétition, Damon avait déjà été l’être qui l’avait sorti d’une solitude certaine. La famille Salvatore avait toujours su être sur son chemin dans des moments où il en avait besoin, bien qu’un de leurs membres avait fait défaillance à se qui semblait être un certain destin.

Le Salvatore était devenu comme un frère pour lui depuis le premier jour où ils se sont rencontrés, il lui avait montré que la famille ne se faisait pas que par le lien qui se veut biologique, la force de se qui se construit et se forge par les mots et les gestes en étaient que tout aussi important.
Dans le fil de ses pensées, Enzo en avait presque oublié de mesurer le temps et ne savait donc pas depuis combien de temps il tenait Damon prêt de lui, surement une minute tout a plus, mais cela avait semblé si long. Il avait oublié ce qu’était la chaleur d’un réel contact humain. Alors dans un soupir il finit par défaire son emprise et se recula lentement dans un petit rire presque nerveux. Enfin il redressa la tête vers le Salvatore afin de lui offrir un sourire qui comme à son habitude était furtif. Puis il détailla Damon avant de poser son regard sur lui et lâcha un petit rire plus concret cette fois-ci.

- Alors racontes moi, les rides comment on le vit ? demandait-il ironiquement.  Est-ce que ça fait mal ? Avait-il ajouté toujours sur la même lancé.

Enfin son regard balaya le couloir jusqu’à lui faire, faire un demi-tour dans un petit soupire compatissant et après un petit raclement de gorge il ajouta enfin des questions plus concrètes.

- Tu es où maintenant ?Avait-il d’abord commencé à demander. Qui aurait pu croire, que le manoir Salvatore, un lieu de quasi débauche, deviendrait un jour une école où il faut certainement suivre des règles. C’est presque ironique. Est-ce la fatalité des choses ? Tout rentrerait donc dans l’ordre des choses pour purifier le monde ? Fini par demander le vampire presque désespéré, en oubliant de garder ses questionnement enfoui dans sa tête.

Il c’était bien rendu compte que ses questions avaient migré vers une once de déprime, comme si tout n’était qu’une pure tragédie dans laquelle les héros voyaient leur royaume reprendre ses droits à l’opposé de tout se qu’ils avaient toujours construits. Il avait désormais le regard fixé vers le fond du couloir désormais plongé dans ses pensées.

La seule chose qui sonnait faux à cet instant c’était le manoir dans son entièreté. Tout semblait vide et froid, dénué de son essence même. Heureusement, son étreinte avec Damon avait ramené en ses lieux, une certaine réalité et une partie de l’histoire de cette demeure, même si comparé à sa longue vie, leur présence à eux deux, de manière commune était faible.

Désormais rendus dans la même posture que Damon, main dans les poches et en face à face avec son plus grand ami, il était venu l’heure des questions réponses que Enzo avait débuté. Et il n’en avait pas moins attendus de Damon, toujours trouver un avantage à ce qui est pointé par d’autres comme potentiellement handicapant. C’était tout lui et surement l’une des choses qui le différenciait de son frère, Stefan.

- Je devrais peut-être songer à prendre ce remède alors, disait-il ironiquement. En quinze ans les techniques de drague ont dû changer non ? Je pourrais passer pour un petit vieux si je m’y remettais.

Le brun avait ainsi rigolé très légèrement avant de le faire taire dans un petit son étouffé entre ses lèvres. C’était vrai que tout semblait tiré vers le bas. Que ce soit le monde humain ou le monde surnaturelle, tout devenait sombre et les nuances d’émotions devenaient de plus en plus ternes. C’était comme si le portrait de Dorian Gray avait recouvert le monde pour ainsi le détruire lentement dans sa débauche profonde.
Tout cela avait presque installé une ambiance pesante que Damon avait choisi de rompre et il le remerciait, bien qu’il ne pût réellement répondre à sa question, car, lui-même ne pouvait y répondre. Il savait simplement qu’il était là aujourd’hui.

- J’ai sauté dans une flaque et j’ai atterri ici ? avait-il prononcé en se questionnant lui-même. Réellement ? Je n’en sais rien, je sais juste que je suis revenu et je ne sais même pas si j’ai envie de savoir,avouait finalement le vampire.

Evidemment qu’il se questionnait sur son retour à la vie, mais ce n’était qu’une question futile comparé à d’autres choses. C’était peut-être dû un alignement cosmique qui se produisait tous les millions d’années. Dans leur monde, le surnaturel tout semblait possible. Il n’aurait jamais cru enfant, que les vampires existaient réellement, alors pourquoi une force inconnue ne pourrait-elle pas faire revenir certains morts ?

Le vampire se mit à soupirer et il se dirigea vers ce qui semblait être devenu une salle de détente pour alors s’affaler dans un siège, tout en attrapant une feuille sur laquelle était inscrit certaines choses, qui traînait sur la table basse à côté. Les jambes écartées et le bassin bien trop bas dans l’assise. Les bras du brun était désormais posé sur les accoudoirs. Puis il fit dériver son regard sur cette fameuse feuille, bien organisé. Certainement un cours oublié par un élève. C’était bel et bien devenu trop studieux à son goût. Alors après avoir froissé la feuille et l’avoir lancé derrière lui, le brun c’était mis à chanter presque de manière nostalgique mais, une personne qui le connaissait pouvait percer l’ironie.

- Du rhum, des femm's, et d'la bièr'nom de Dieu
Un accordéon pour valser tant qu'on veut
Du rhum, des femm's, c'est ça qui rend heureux,
Que l'diabl' nous emport', on n'a rien trouvé d'mieux
Oh oh oh oh oh
On n'a rien trouvé d'mieux

Lorenzo avait clôturé cet aperçu de chanson en levant sa main en l’air comme si il levait son verre ou encore une pinte de bière. Puis il soupirait de nouveau avant de s’enfoncer encore plus dans le siège en regardant face à lui. Puis prit d’un élan il c’était levé pour alors aller fouiller derrière le meuble ou même dedans en essayant de faire bouger les planches ou en tapotant dessus pour voir si ça sonnait creux, c’était comme si il était à la recherche de quelque chose et c’était bel et bien le cas. Mais la seule personne qui allait pouvoir l’aider c’était Damon.

- Tu crois que tu réussirais à trouver une bouteille oublié quelque part dans le manoir ou bien Caroline à tout passer au crible ? demandait il.

Il espérait bien sûr une réponse positive de Damon, mais il savait aussi que Caroline n’était pas née de la dernière pluie et qu’elle avait certainement ôté tout le négatif de cette maison autrement dit, rien d’illégale pour les jeunes peuplant les murs du manoir. Lorenzo serait pourtant bien déçu de la blonde si c’était le cas. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir de protéger les jeunes qu’elle voulait aider.