Dad, am I broken ? - Ft. Niklaus Mikaelson

Daddy, I think I'm broken.

M a ré-intégration à l'internat se faisait progressivement, j'avais encore beaucoup à rattrapé depuis que j'avais quitté l'an dernier et je savais d'une part que j'avais mes preuves à faire. Ces derniers jours, je n'avais fait que bouquiner enfermé dans ma chambre pour étudier des sortilèges des plus simples, mais que je ne parvenais même pas à exécuter avec mes problèmes en ce moment. C'était frustrant de voir comment je n'avais plus aucun contrôle sur moi-même depuis le jour où j'avais activé mon troisième gênes, à croire que cela se retourne contre moi pour avoir manqué de jugement à bien des moments. La Nouvelle-Orléans m'avait ramené des souvenirs que j'avais tenté d'enfouir parce qu'ils me blessaient, mais plus les jours avançaient, plus je sentais que ces moments-là avaient jusqu'ici forgé qui j'étais devenue. Je devais accepter mon passé pour apprendre à mieux-vivre avec mon présent, bien que ça me semblait plus facile à dire qu'à faire, donc je devais me laisser du temps.

Il m'arrivait d'avoir des trous de mémoire ces derniers temps, de longues heures sans pouvoir dire ce que j'avais fait où malheureusement, je me réveillais toujours recouverte de sang, de terre séché. J'avais eut beaucoup tenté plusieurs méthodes pour ne faire qu'un avec moi-même, j'étais incapable de me souvenir ce que j'avais fait ou même où j'étais allée. J'étais terrifiée à l'idée de blessé quelqu'un à qui je tenais, puisque je me souvenais de strictement rien, plus ça allait et plus ça devenait fréquent. J'avais conscience que j'avais besoin de demander de l'aide et pourtant, je m'en voyais incapable pour des raisons stupide. Je me souvenais des paroles de mes parents, je savais que je n'avais pas à affronter seule tout ce qui m'arrivait et pourtant, je ne savais pas comment expliquer ce que je vivais.

Aux petites heures du matin, je m'étais réveillée dans un bar de la Nouvelle-Orléans, couché derrière le comptoir de service. Alors que je le contournais, je ne pouvais que constater le massacre qui avait eut lieu alors qu'aussitôt, je m'étais retourné vers le miroir derrière les étagères d'alcool pour finalement confirmer ce que je craignais ; j'étais sans l'ombre d'un doute l'auteur de ces crimes. Je tremblais légèrement, alors que je refusais de croire que c'était moi, que j'avais retiré la vie à ces gens-là. Mon regard balayait la pièce du regard, alors que j'étais complètement paniquée, je me dirigeais rapidement jusqu'à l'évier pour retirer le sang que j'avais sur les mains. J'avais beau frotter encore et encore, je me sentais toujours aussi sale, aussi impure.

- Ça ne peut pas être vrai… Avais-je soufflé tout bas.

Un bruit derrière moi m'avait fait sursauté alors que j'avais usé de ma magie pour m'assurer que personne ne voit ce qui s'était passé. En me retournant, je reconnus mon père que je relâchais aussitôt en secouant la tête, alors que mon visage laissait clairement comprendre que j'étais complètement déboussolée. Les murs avaient littéralement été repeints de ce liquide rouge qui coulait autrefois dans le corps de ces personnes maintenant sans vie au sol. Je ne me souvenais pas ce qui s'était passé, ni même comment j'étais arrivée ici, mais au fond de moi, je savais que j'étais responsable, je savais que j'étais responsable de la mort de ces gens.

- Je ne sais pas ce qui s'est passé papa… Avais-je bafouillée.  

Codage par Libella sur Graphiorum