Sujet: Des retrouvailles...jamais une sans l'autre. Mer 18 Mar - 9:40
Stefan Salvatore
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Qui suis-je ? : Je ne sais pas où la vie me mènera, mais quoi qu'il en soit ce n'est pas important, après tous ces siècles, je pense avoir fais le tour.
Cela faisait quelques semaines à présent que Caroline et moi ne nous étions pas revus. Et à vrai dire, qui aurait pu croire que nous nous recroisions un jour. Comme quoi, la vie est imprévisible. Depuis que je suis revenu à la vie -et dieu sait que c’est étrange de dire ça, d’ailleurs je suis certain que même les fans inconditionnels de films fantastiques n’y croiraient pas-, j’étais en vie. Certes, j’étais différent, mais en vie. Chaque jour qui passait, je continuais à m’améliorer, enfin tout du moins j’essayais, à l’aide de mon frère Damon, qui était déterminé à retrouver son…cher frère. Je ne lui en voulais pas pour sa fâcheuse tendance à se comporter durement envers moi, parce que c’était son caractère, et à vrai dire ça m’aidait bien à me souvenir de lui, de façon parfaite. Dire que je ne me souvenais pas encore de lui après tous ces mois à avoir retrouvé ma vie d’humain sans défense serait mentir. Certes j’avais eu du mal parce que tout était chamboulé dans ma tête et plus j’avais tenté de forcer, plus mes forces s’amenuisaient. Forcément, ça n’allait pas être aussi simple que je l’avais pensé. Si on m’avait fait revenir à la vie, ça avait un prix, forcément. Chaque moment de la vie comportait des obstacles, afin chacun un degré de difficulté. J’avais complètement oublié qu’être humain était aussi compliqué. Se déplacer avec autant de lenteur, être aussi vulnérable et redouté chaque fois de croiser des connaissances du passé…ce dont j’avais peur, c’était qu’elles voient à quel point j’avais changé, malgré ma volonté à redevenir celui que j’étais. Je savais bien que redevenir vampire de nouveau relevait de l’impossible, mais j’aurait au moins souhaité redevenir le Stefan que j’étais. Certes le Stefan qui se trouvait en moi avait encore quelques similitudes avec l’ancien Stefan mais il n’était guerre aussi fort, et guerre aussi peu sensible que maintenant…enfin, c’était mon impression, et sans doute l’image que tous mes proches se feraient de moi s’ils venaient à croiser mon chemin. Alors que je me promenais de bon matin, humant l’air et scrutant les feuilles qui étaient humides de par la rosée du matin, je me rendais en ville, dans l’espoir de me changer les idées. Les passants étaient si calmes, ce matin, s’en était presque étrange. Enfin, ça me paraissait étrange, mais pourtant aux yeux des autres passants, tout était normal, tous étaient sereins. Ça devait être moi, qui ne sortait pas assez et n’avait donc plus l’habitude de côtoyer les habitant de la ville. Peut-être que depuis mon départ brutal en direction des morts tout avait changé, tout avait repris son cours. Du moins, c’était ce que j’espérais.
Je marchais doucement alors qu’au loin je remarquais une femme blonde, qui semblait aller dans la même direction que moi. Seulement, elle marchait avec plus de dynamisme que moi. Elle me faisait drôlement penser à Caroline. Mais j’espérais me tromper. Pourquoi espérais-je une telle chose ? Parce que nos retrouvailles, aussi étranges que cela puisse paraître, avaient été des plus douloureuses. J’avais peur que ce scénario se déroule à nouveau. Peur qu’elle se retourne et, au final, me voit à coup sûr. Je baissais la tête et fixait donc le sol et, tout d’un coup, un homme plutôt baraqué me fila un gros coup d’épaule, avec toute sa délicatesse. Il me parlait d’une voix rauque, enfin plutôt il me parlait d’une voix très forte : « Hé, mec ! Viens donc par là. ». Surpris par ses paroles mais aussi déboussolé par le coup d’épaule qu’il m’avait lancé, je le laissais me plaquer contre le portail de la maison d’à côté. Il me tenait par les épaules et me fixait avec des yeux noirs. Je balbutiait : « Mais…qu’est-ce que vous me voulez ?... ». J’essayais de lui résister, en vain.
Sujet: Re: Des retrouvailles...jamais une sans l'autre. Mer 18 Mar - 17:46
Caroline Forbes
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Sujet: Re: Des retrouvailles...jamais une sans l'autre. Sam 4 Avr - 23:05
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Qui suis-je ? : Je ne sais pas où la vie me mènera, mais quoi qu'il en soit ce n'est pas important, après tous ces siècles, je pense avoir fais le tour.
Il faut croire que j’avais encore eu une mauvaise idée de sortir, ce jour-là encore. Enfin, une mauvaise idée, oui et non. Mauvaise idée parce que j’avais pu encore une fois faire les frais d’un homme agacé, mais bonne parce que j’avais pu avoir l’opportunité de croiser…Caroline. J’avais décidé de m’aérer la tête et l’esprit, avec toujours l’espoir que tout redevienne…presque…comme avant. Pourquoi étais-je aussi déterminé alors que même après tous ces longs et interminables mois que j’avais passés après être revenu d’entre les morts, j’avais encore l’espoir de pouvoir tout retrouver, retrouver le bonheur que les sorcières, en me ramenant à la vie, m’avaient arraché ? Pourquoi fallait-il qu’il en soit ainsi ? Pourquoi à chaque fois et ce depuis le début, chaque fois que j’avais l’occasion de goûter au bonheur, il m’était presque aussitôt arraché ?
Après de multiples conversations avec mon cher frère -puis-je m’exprimer ainsi, puisque c’était lui qui m’avait récupéré, moi, Stefan Salvatore, au bord d’une route, persuadé d’avoir simplement fait un malaise à la suite d’un footing dans les bois-, j’avais pu me rendre compte d’une chose et cette chose, c’était celle pour laquelle je me battais, chaque minute qui passait, cette chose pour laquelle je me battais sans relâche afin de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour pouvoir retrouver, comme me l’avais dit d’innombrables fois Damon, chaque soir lors de notre point sur mes souvenirs, afin de savoir s’ils revenaient, si mes efforts avaient payé, car ils m’épuisaient et me rongeaient de l’intérieur. Tout ce que pouvait faire Damon, c’est me raconter certaines étapes importantes de ma vie, tout en sachant qu’il ne pourrait jamais en faire complétement le tour. Il m’avait rappelé la période de ma vie qui, m’avait-il dit, ne m’avait jamais rendu aussi heureux : celle où j’avais pu faire la rencontre d’une jolie blonde nommée Caroline, qui avait affronté d’effroyables épreuves, dont la mort de sa mère.
La jeune femme blonde, je savais très bien qui elle était. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que nous ne nous étions pas revus. Les retrouvailles avaient été tout aussi douloureuses pour l’un comme pour l’autre. Mais ces semaines passées, avaient permis à ma mémoire de faire un chemin qui s’avérait très important. Ce chemin était le chemin du souvenir certes, mais pas de n’importe quel souvenir. Ce souvenir était, je pense, tout aussi important pour moi que pour Caroline. Je savais pertinemment que c’était tout aussi douloureux pour elle que pour moi de me voir moi, me voir sans l’ombre d’un souvenir, avoir pu entendre de la bouche de celui qu’elle aimait qu’il ne se souvenait pas d’elle. Ces semaines avaient été bénéfiques pour moi, elles m’avaient permis de pouvoir revoir tous ses passages de ma vie, tout le bonheur que j’avais pu vivre, grâce à elle. Tous les meilleurs moments, je les avaient revus. Certes, les visions que j’avaient eues m’avaient coûté très cher, dans le sens où elles m’avaient très profondément affaibli. Mais je n’en avais que faire, je voulais retrouver mes souvenirs à tout prix, et comme je l’avais dit dans l’oreille attendrie de Damon dès qu’il m’avait ramené en lieu sûr chez lui : Je retrouverai mes souvenirs, quoi qu’il en coûte.
Alors que l’homme me plaquait contre le mur, la jeune femme blonde que j’avais aperçue tout à l’heure s’emparait de lui, d’une force qui échappait à mes pauvres yeux d’humain. Alors lorsque la force que l’homme exerçait sur moi fut relâchée, je pu enfin souffler. Mes yeux se rétrécirent doucement, je touchais mon épaule douloureuse et je regardais enfin de nouveau devant moi. Je remarquais toujours que la jeune femme blonde tenait ferment l’homme qui m’avait agressé, sans raison vraiment valable, d’ailleurs, à ma connaissance. Je n’arrivais pas à entendre ce qu’elle lui disait mais au vu du visage de l’homme que je pouvais apercevoir, il semblait à ses ordres, en quelque sorte. Tout cela s’était passé tellement vite, que je ne comprenais pas moi-même ce qu’il se passait à l’instant même. J'avalais difficilement ma salive, reprenant mes esprits, puis je levais des yeux verts profonds à la jolie blonde qui avait tourné les talons vers moi. Lorsqu'elle parla, mon cœur se mit à battre la chamade, de nouveau. Il ne battait pas de la même façon qu'il avait pu battre lorsque l'homme m'avait surpris. Il battait la chamade, signe d'un sentiment que je ne saurait décrire, que je ne pourrais décrire. Mon sang ne fit qu'un tour lui aussi, c'est comme si je perdais tous mes moyens. Alors que j'essayais après plusieurs tentatives d'ouvrir la bouche et de produire un son, je sentit le sol se dérober sous mes pieds, signe d'un profond malaise. Je perdais totalement le sens de la réalité. Alors je me rattrapais de justesse à l'une des rampes de l'escalier de la maison qui se trouvait près de moi, et je soufflait bruyamment.
- O...oui, ça va... En...enfin..je...je crois.
En vérité, tout n'allait pas bien. Mais il était hors de question que ça finisse comme avec Damon, qui me prenait sous son aile sous prétexte que j'étais un pauvre humain fragile. Certes l'homme m'avait fichu un gros coup d'épaule, mais ça passera certainement, avec un peu de pommade pour faire partir l’hématome, et tout rentrera dans l'ordre, enfin pour l'épaule bien sûr...
Sujet: Re: Des retrouvailles...jamais une sans l'autre. Lun 6 Avr - 14:13
Caroline Forbes
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Sujet: Re: Des retrouvailles...jamais une sans l'autre. Mar 7 Avr - 14:34
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Qui suis-je ? : Je ne sais pas où la vie me mènera, mais quoi qu'il en soit ce n'est pas important, après tous ces siècles, je pense avoir fais le tour.
Durant tout le chemin en direction de l'appartement de Caroline, je luttais, en quelque sorte, pour ne pas perdre pied de nouveau. J'avançais à ma vitesse tout en restant concentré pour coordonner mes pas l'un avec l'autre, l'un après l'autre. Ce malaise ne me surprenait guère ; c'était loin d'être le premier depuis que j'étais revenu à la vie. C'était devenu en quelque sorte mon quotidien, et ça n'était pas facile à vivre, mais jusqu'à présent c'était Damon seulement qui avait dû assister à cela. Et maintenant c'était Caroline. La seule différence que je pouvais apporter, si je devais donner mon ressenti sur ce malaise, c'était qu'il était bien différent des autres, même si enfin je pouvais y mettre des mots : ce malaise était dû à la simple pensée de Caroline. C'était elle qui me faisait perdre mes moyens. J'en était maintenant certain. Elle avait été mon déclencheur de souvenirs, mon déclencheur de souvenirs du bonheur que la mort m'avait arraché. Chaque soir, quand je me réussissais enfin à échapper à la garde de mon frère Damon, je m'octroyait un long moment de souffrances à creuser mon cerveau en quête des souvenirs que Damon m'avait rappelés. Chaque soir après notre réunion pour faire un point sur mes souvenirs, il me laissait enfin me retrouver seul avec moi-même, seul en quête de mes souvenirs les plus lointains.
La quête de ces souvenirs n'était pas sans efforts, mais elle était essentielle à mes yeux. Je ne voulais pas encore une fois me laisser asperger d'un malheur qui ne ferait que mon détruire encore plus que je ne le suis déjà. Je savais que j'étais détruit ; Damon et moi en avions déjà longtemps discuté, et ce même depuis le premier soir où il avait eu la chance -ou le malheur-, prenons le comme on le souhaite, de me retrouver, au bord d'une nationale. Cette longue discussion était difficile à admettre mais s'il y avait bien une personne qui savait ce qu'elle disait à mon propos, c'était Damon. Il m'avait longuement parlé de mon indifférence à son égard lorsqu'il m'avait retrouvé, et qu'il ne regrettait d'ailleurs pas le moins du monde de m'avoir giflé, même si au départ il est vrai qu'il pensait vraiment que je me moquait de lui, avant de savoir que non, je ne me moquait malheureusement pas de lui. Le temps que je me souvienne petit à petit de lui, le temps qu'il me bassine sur le chemin du retour, dans sa voiture, la musique presque à fond tout comme s'il essayait d'oublier mes sottises, qui d'ailleurs n'étaient en fait que la vérité, puisque je ne me souvenais véritablement pas de lui. Et moi qui, tout le temps du trajet tournait plusieurs fois la langue dans ma bouche, encore endolori e la gifle qu'il m'avait donné, n'ayant pas du tout mesuré sa force.
Les souvenirs étaient revenus petit à petit, et c'était les seules choses qu'il me restait, en plus de mon frère qui ne me laissait pas seul, à ma grande surprise. Au tout début, j'avais cru qu'il m'aurait laissé sur le bord de la route, à me dire : "Fiches toi de moi va s'y continue Stefan, je n'ai pas que ça à faire de ton baratin. Termine la route à pied, sous la pluie, ça te rafraîchira les idées.". Certes il m'avait décollé une bonne gifle mais il m'avait tout de même invité à monter, de force, dans sa voiture, et il m'a ainsi ramené chez lui.
Je suivais péniblement Caroline jusqu'à son appartement, et je rentrait à sa suite. Je détaillait très rapidement la pièce dans laquelle elle m'avait conduite, puis m'installait sur son canapé. Elle renversa sa tasse et m'interpella pour me dire qu'elle allait se changer. Cependant elle commença à retirer son haut...devant mes yeux. Mon sang ne fit qu'un tour, de nouveau. Mon coeur battait la chamade, encore une fois. Mes yeux se froncèrent jusqu'à se fermer quelques secondes. Des visions de Caroline, dévêtue me parvinrent de nouveau. Des voix, des éclats de rire, des mots d'amour envahirent mes oreilles. Tout d'un coup, je sursautait et revenait à la réalité, à demi essoufflé, dans une respiration bruyante, presque haletante. Lorsqu'elle revint après s'être changée, elle me parlait de façon très rapide, et mon pauvre petit cerveau d'humain eu du mal à suivre. Je lui répondait donc doucement, tout en essayant de la regarder sans flancher de nouveau. J'étais assis, c'était déjà ça. - Euh je... ça va aller... enfin euh oui euh... tu peux regarder si tu veux, bien sûr que tu peux.
Sujet: Re: Des retrouvailles...jamais une sans l'autre. Jeu 9 Avr - 12:52
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Sujet: Re: Des retrouvailles...jamais une sans l'autre.