Sujet: Always and forever ? | Niklaus Mar 25 Fév - 23:47
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Niklaus & Elijah
Always and forever ?
Combien de temps avait-il retardé ce moment ? Le moment d’enfin aller voir Niklaus pour s’entretenir avec lui. Bien trop longtemps, certainement. Il avait bêtement repoussé ce moment, encore et encore, car il n’avait pas envie de la confrontation inévitable qui aurait lieu. Son frère semblait pire qu’avant, de ce qu’il en avait vu et entendu, et peut-être aurait-il dû revenir à ses côtés plus tôt. Peut-être. Ou peut-être était-il temps qu’il prenne ses distances et qu’il cesse de se prendre pour le babysitter de son frère cadet. Il avait maintes fois tenté de le sauver des ténèbres, de le ramener à la raison, de lui montrer qu’il y avait d’autres façons d’agir. A la toute fin, lorsqu’ils étaient morts tous les deux, il crut y être enfin arrivé…avoir enfin réussi à amener son frère jusqu’à la rédemption. Et maintenant ? Est-ce que tous ses efforts passés avaient été vains ? Son frère était-il un cas perdu ? Bien sûr, il ne comptait pas l’abandonner – ni lui ni sa famille – mais il serait peut-être moins présent dans leurs vies. Mouais. Il craignait qu’une fois qu’il aurait revu Klaus et qu’il lui aurait parlé, il abandonnerait son envie de vivre librement et quitterait son appartement pour revenir habiter au manoir. On avait beau dire que Klaus était incorrigible…Elijah l’était sans doute aussi.
Dans tous les cas, il venait de pénétrer dans l’enceinte du manoir pour la première fois depuis longtemps. Ça n’avait pas beaucoup changé. Tant de souvenirs en ces murs…bons comme mauvais. Il réprima un soupir et partit à la recherche de son frère. Il n’avait pas annoncé sa venue, mais il savait que Klaus était là, quelque part. Il ne l’avait pas vu depuis la réouverture du Rousseau et ils n’avaient pas réellement eu l’occasion d’échanger autre chose que des coups de poing. Ah, l’amour fraternel…si beau, si pur…ou pas. L’endroit semblait étrangement calme. Un peu comme avant une tempête. Et cette tempête s’appelait Niklaus. Après avoir fait un petit tour du propriétaire, Elijah finit enfin par trouver son frère. Il était trop tard pour reculer, maintenant. Il avait trop longtemps retardé ce moment. « Bonjour, Niklaus. » A vrai dire, il ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Son frère était capable de tout. Allait-il encore se prendre un coup de poing en pleine figure ? Dans tous les cas, il était préparé à tout. « Je crois qu’il était temps qu’on parle. » Il devait avant tout savoir où ils en étaient, afin de décider de la prochaine marche à suivre. Même s’il était probablement un peu tard pour se pointer comme une fleur devant son frère. « J’aurais dû venir plus tôt. Je m’en excuse. » Il s’était aussi avant tout occupé de Hayley et essayait toujours de rabibocher les choses entre eux. Il fallait du temps. Encore heureux qu’il avait un peu tout le temps du monde devant lui. « Comment vas-tu ? » Aurait-il vraiment dû poser cette question ? Il s’attendait déjà à une vague de reproches. Peu importe. Il devait bien affronter son frère tôt ou tard.
Fiche codée par Koschtiel
Sujet: Re: Always and forever ? | Niklaus Jeu 27 Fév - 16:12
L'ombre de ma solitude d'une réminiscence envolée par mes lèvres barbelées côtoyait le silence externe, il était le meilleur remède pour fourcher les langues indésirées. C'était cet épilogue que je concluais quand j'observais le tableau crée par les liens du sang puisque ma fille avait déposé sa trace pour l'éternité sur cette esquisse, ensemble. L'observation était intense tandis que mes doigts tapotait ma fine barbe d'un regard réfléchi et complexe. Désireux d'exprimer une nouvelle toile pour ménager mes tourments, j'entamais la distraction, mais, brusquement ma gestuelle se cambrait pour un mécanique stoïque. Cette journée s'annonçait prévisible, en effet, je ne m'attendais pas à revoir un jour son visage, je pensais péniblement que lui, était revenu aussi de ses cendres, mais que la fuite avait eu raison de lui. Après tout, c'était le procédé pour recommencer une nouvelle essence, loin des tracas habituels comme à Paris. Tiraillé entre offrir un sourire de bienfaisance ou d'épouser une facette d'indifférence, ma réaction n'était pas aussi vive comme à son habitude. J'entrouvrais simplement les lèvres pointant mon index vers sa silhouette, celui-ci s'amusait à tournoyer dans le vide afin de trouver mes dires. Décontenancé, mes iris scannaient sa silhouette dans un regain hautain, à l'attente de mes misérables mots à son égard. Qu'allais-je dire d'explicite pour traduire le sentiment qui enivrait mon âme ? Même moi, je n'arrivais pas à savoir ce que je ressentais. C'était très perturbant comme sensation comme une enveloppe sans lettre, vide pour le destinataire.
Un râlement franchissait la barrière de mes lèvres et je rompais ce silence insidieux :
« Elijah. » rétorquais-je d'une voix cassante.
Nul besoin d'extirper une quelconque violence dans mes paroles, ni dans mes gestes. Après tout, il avait ses raisons de s'attarder à nos retrouvailles. Néanmoins, la tempête s'affolait dans mes entrailles, elle ne demandait qu'à sortir pour battre de ses flots. Lentement, je m'avançais dans sa direction puis, au dernier moment, je fracassais son épaule de la mienne, le dépassant. Je pivotais doucement mon visage pour souffler à son oreille, une main délicate sur son épaule :
« Et toi ? Le voyage dans les abysses a été doux ? Je l'espère pour toi. Le mien n'était qu’inconscience et solitude. » pointais-je d'un sarcasme où un fin sourire carnassier se dessinait sur mes lèvres.
Elijah était un piège mental puisque je n'oublierais jamais ses mots quand le pieu en chêne blanc à transpercer mon corps. Même la poussière de celui-ci gardait intimement chaque parole, il était mon seul réconfort dans l'autre dimension avec les souvenirs de ma famille et de Camille. Aussi bizarre était cette brèche, j'avais énormément pensé à eux, beaucoup plus lorsque je les côtoyais. Triste constatation.
Mes doigts serraient, peu à peu, sa clavicule, une pression qui reflétait en crescendo, le courant de ma pensée. Ma langue humidifiait mes lèvres écartant au passage mon corps du sien, et pour lui faire, de nouveau face. La posture droite ainsi que mes mains derrière le dos pour instaurer une prestance :
« Tu es là depuis combien de temps ? J'ose croire que je suis le premier que tu daignes retrouver Elijah. » arquant un sourire d'interrogation, croisant les bras sur ma poitrine.
Si la réponse était négative, le maelström épouserait les courbes de son visage pour une raclée digne d'un impulsif jaloux.
