Le rythme de con cœur accéléré, les hurlements d’un animal qui attendait qu’une chose, me voir ou me sentir, la douleur dans mon bras n’était rien comparé à ma peur. Pourtant, le sang coulant de mon bras claquait le sol de façon régulière, s’opposant à ma respiration saccadée. Au final, je courrais depuis plus longtemps que je ne l’imaginais. J’étais dans un endroit isolé, un peu à l’écart de la ville. Au final, c’était ce qui allait me coûter la vie. Une solution ? Vite. Je devais trouver une solution. Mais où ? Comment ? Avec quoi ? J’ai une arme, une balle, anti-vampire et non anti-loup. J’avais un couteau, une lame donc avec de l’aconit.
Une seule et unique chance de survivre, c’était lui contre moi. Peu importait si je le connaissais, peu importait si je l’appréciais, je devais m’en sortir, égoïstement. Je refusais d’être cette personne, je refusais de me soumettre à ses instincts. Je n’avais pas le droit de l’abandonner, pas le droit de croire qu’il devait mourir plus que moi. J’étais même bien placée pour comprendre au combien il était dur de lutter contre sa nature : Moi, en tant que chasseuse et lui en tant que loup. Je fermai les yeux, juste pour me calmer un peu. Je perdais assez de sang pour que ça finisse par être dangereux.
Alooors, j’arrachais un bout de mon tee-shirt pour m’en servir en garrot, bien serré. Je prenais le couteau dans ma poche, ce n’était pas de chance, ni pour lui, ni pour moi. J’étais persuadée que lui non plus ne voulait pas cela au fond. Tout en montant en haut d’une maison presque effondrée, non loin d’un cimetière, je guettais son arrivé. J’avais une scène assassin's creed en tête, prête à lui bondir dessus et le blesser juste assez pour être en paix. Je l’espérais en tout cas. Sa vitesse était parfaitement incroyable et j’y voyais presque un intérêt. Ce monde qui était le monde obscure vivait d’une autre manière, souffrait par d’autres moyens, se défiait par d’autres chemins.
Quand on connaissait l’existence de ses créatures, on se sentait impuissant à cela. Au final, à cet instant précis, je comprenais la raison qui avait poussé les hommes, ma famille à prendre les armes. Je regrettais de ne pas avoir emmené mes katanas ou une arme à feu anti-loup. Je regrettais de ne pas avoir assez confiance à mes instincts qui me sauvait la vie régulièrement. Mais c’était trop tard, n’est-ce pas ? Trop tard pour les regrets. Trop tard pour y penser. Je devais me débrouiller avec ce que j’avais, c’est-à-dire, pas grand-chose. Le bon moment, juste le bon moment. Cependant, la bête n’était pas stupide, elle m’avait senti. Elle attendait elle-aussi le bon moment pour agir. Elle bondissait, m’obligeant à glisser du toit. Je pendais à la gouttière. Ses grognements signifiaient que j’allais probablement mourir.
Je jettais un coup d’œil, elle attendait que je tombe. Alors, je fis en sorte de tomber sur lui. Il couinait un peu et cela me permettait de prendre la fuite. Le combat ne s’arrêtait pas. Lorsque je pensais m’échapper, un coup de crocs me rappelait à l’ordre. Au final, j’étais blessée à la jambe désormais en plus de mon bras droit et de mon épaule gauche. Le loup aussi perdait un peu de ce liquide rougeâtre. Je n’étais pas la seule dont l’histoire venait de se teinter de rouge. Essoufflée, je venais de courir à en perdre haleine. Une grille dans mon dos, je reprenais mon souffle alors que sur ma main, une liquide rendait les choses encore plus terrifiante. Je ne pouvais le tuer.
Je connaissais ce loup. Je ne pouvais pas lui faire du mal. Je commençais à glisser le long de cette barrière, laissant une trace de sang. Je regardais mes mains, horrifiée. Non… Non. « Arrête… Je t’en supplie, je ne veux pas te faire plus de mal. » Demandais-je à la bête qui se trouvait devant moi. « Tu peux te contrôler, Alex. Tu peux lutter contre ça. » il s’arrêtait de marcher. Il n’avançait plus, sortait les dents mais restait immobile. « On est pas obligé de se battre, tu n’es pas obligé de faire du mal… Ni à moi, ni à personne d’autre, ni à toi-même… Je sais que tu as peur mais tu n’es pas seul. » Je me relevais en déposant lentement mon couteau. « Je suis désolée… » Désolée de ne pas pouvoir te sauver de ce destin, de cette suite.
Désolée de me rendre compte qu’une haine venait de naître à l’intérieur de mon cœur, qui m’empêcherait peut-être de planter mon regard dans le tien, le jour d’après cette horreur. Une ombre, au loin. Je détournais la tête vers celle-ci et la bête me bondissait dessus, par le biais de mon couteau, je l’empêchais de me mordre mais il ne gênait pas pour me griffer le ventre. Ce n’était pas assez profond pour être terrible mais assez pour infliger une douleur terrible. « Putain.. » murmurais-je. J’étais persuadée que je n’étais pas loin de le résonner. Et désormais, j’allais mourir.
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Sujet: Re: Are you lost ? [Pv Elijah] Mar 25 Fév - 22:39
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Eleanore & Elijah
Are you lost ?
Depuis qu’il était revenu à la vie, Elijah cherchait toujours un sens à tout ça, un sens à cette nouvelle vie qu’on lui avait accordée. Quel était son but, à présent ? Pour commencer, il y avait Hayley. Elle avait besoin d’aide et elle avait besoin de lui, peu importe ce qu’elle prétendait. Elle n’allait pas bien et il était hors de question de l’abandonner encore. Il s’en voulait déjà assez pour la dernière fois. Et puis, il y avait sa famille, évidemment. Même s’il avait pris un certain recul par rapport à avant. Niklaus était toujours un cas aussi désespéré et depuis qu’il était, lui aussi, revenu à la vie, il semblait pire qu’avant. Peut-être qu’Elijah était fatigué de tout ça, fatigué de toujours être le frère raisonnable, de toujours être aux côtés de son cadet, surtout lorsqu’il pétait les plombs. Fatigué d’être toujours celui à réparer les erreurs des autres Mikaelson. Et s’il commençait à vivre un peu pour lui ? Il avait toujours espoir qu’un jour, Hayley lui pardonnerait et qu’ils pourraient enfin vivre leur histoire comme elle aurait toujours dû l’être. Il poussa un petit soupir alors qu’il marchait dans les rues de la ville, sans but précis. Malgré toutes ces années, il était resté un éternel romantique, un romantique désespéré aussi. Mais Hayley en valait la peine et il attendrait le temps qu’il faudrait.
Il fut tiré de ses pensées par une odeur de sang assez forte, mais aussi des bruits de lutte. Et le tout provenait du cimetière. Sans doute aurait-il dû juste passer son chemin. Pourtant, il venait de prendre la direction du cimetière pour voir ce qui se passait. Ce serait malencontreux si un humain tombait entre les griffes d’un loup ou d’un vampire. Non pas qu’Elijah se considère comme défenseur des petits humains, mais quand on pouvait éviter de tuer et de faire couler inutilement du sang, autant intervenir, non ? Bien sûr, l’Originel était loin d’être un enfant de chœur. Il avait du sang sur les mains, beaucoup de sang. Mais il essayait toujours d’éviter d’en faire couler quand ce n’était pas absolument nécessaire. Lorsqu’il arriva à destination, il fut témoin d’un spectacle assez horrifiant. Une jeune femme était sur le point d’être tuée par un loup-garou et ce loup l’avait déjà salement amochée. L’odeur du sang vint titiller les narines du vampire, mais il resta stoïque. Il était capable de contrôler sa soif de sang, contrairement à ce loup. La bête ne tarderait pas à asséner le coup fatal à la jeune femme. Et ce fut là qu’Elijah intervint. Affronter un loup-garou était toujours risqué en cas de morsure, mais il ne pouvait pas simplement le laisser tuer cette fille. Maudit sens de la justice. Il fit usage de sa vitesse vampirique pour arriver derrière le loup et lui briser la nuque d’un coup sec. Le corps sans vie de la créature tomba lourdement au sol, à côté de l’humaine. Il remarqua qu’elle tenait un couteau. Savait-elle donc ce qui se passait ici ? Une chasseuse, peut-être ?
Dans tous les cas, elle était très mal en point. « Vous ne craignez plus rien. » Allait-elle seulement survivre à ces blessures ? Il n’en savait rien, mais il savait une chose : il ne pouvait pas la laisser là, livrée à d’autres dangers avant qu’elle ne se vide de son sang. Il hésita à peine quelques secondes avant de se mordre le poignet pour ensuite l’approcher des lèvres de la jeune femme. « Buvez. Vu vos blessures, je ne suis pas certain que vous teniez jusqu’à l’hôpital. » De toute façon, si elle l’avait vu tuer le loup-garou, elle savait déjà qu’il était un vampire. Et dans le pire des cas, il pourrait toujours tout lui faire oublier. Quoique. Si elle était une chasseuse comme il le soupçonnait, elle consommait peut-être de la verveine. « Je ne vous veux aucun mal. » Quel intérêt aurait-il à la sauver et à la guérir si c’était pour la tuer ensuite ?
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